Zones Humides
Marais, tourbières, prairies humides, terrains habituellement inondés ou gorgés d'eau de façon permanente ou temporaire… entre terre et eau, les milieux humides présentent de multiples facettes et se caractérisent par une biodiversité exceptionnelle.
Il n’existe pas de zones humides identiques. Elles sont toutes caractérisées par la présence permanente ou prolongée de l’eau et se différencient par leurs caractéristiques spécifiques, la végétation qu’elles accueillent, etc : on distingue plusieurs grands types de zones humides. ATTENTION – NE PAS CONFONDRE ZONE HUMIDE ET ZONE INONDABLE
Les zones humides sont définies dans le code de l’environnement, Art L211-1, comme « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année »
- Les grands types de Zones Humides
Les grands types de Zones Humides
Les fonctions des zones humides
Menacé par les activités humaines et les changements globaux, ce patrimoine naturel fait l'objet d'une attention toute particulière. Sa préservation présente un enjeu à la fois environnemental, économique et social. On parle de fonction des zones humides.
Ainsi, leur rôle est déterminant sur plusieurs points :
- elles constituent d’importantes et nécessaires réserves hydriques naturelles, capables de restituer l’eau stockée tout au long des périodes de sécheresse;
- elles contribuent fortement à la protection contre les inondations ;
- elles contribuent à l’amélioration de la qualité des Eaux et donc à l’amélioration de la santé publique de par leur capacité d’autoépuration des eaux ;
- elles forment des réservoirs de biodiversité aussi bien terrestre qu’aquatiques ;
- elles contribuent à l’approvisionnement et à la production alimentaire ;
- elles participent à la lutte contre le changement climatique par leur fonction puit-carbone, et renforcent notre capacité d’adaptation ;
- elles sont un atout pour le tourisme, les loisirs, les activités économiques d’accueil, grâce aux aménités paysagères qu’elles procurent.
L'inventaire des zones humides
Dans le cadre des études préalables à l'élaboration du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi), Saintes Grandes Rives, l'Agglo engage un diagnostic de ses zones humides, en concertation avec les acteurs locaux. Il s’agit d’une déclinaison du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du bassin de la Charente.
La volonté politique de l'Agglomération de Saintes est de réaliser cet inventaire localement, au plus près des acteurs. Ainsi, l'Agglomération a confié la réalisation aux Syndicats de rivière de son territoire.
Les objectifs des inventaires sont multiples et doivent notamment renforcer la protection de ces sites qui jouent un rôle essentiel (Cf fonction des zones humides).
L’inventaire se réalise en plusieurs étapes et sur une méthodologie précise et encadrée règlementairement
Le financement est assuré par l’Agence de l’Eau Adour Garonne et l'Agglomération de Saintes
- Les objectifs de l'inventaire des Zones Humides
Les objectifs de l'inventaire des Zones Humides
Assurer le bon fonctionnement des zones humides nécessite de mieux les connaitre, pour mieux les protéger, les réhabiliter et les gérer.
Cet inventaire doit favoriser la prise de conscience de l’importance des zones humides pour la ressource en eau et la biodiversité, et permettre leur préservation et leur intégration dans les projets d’aménagement du territoire.
L’inventaire vise à :
- localiser, caractériser et cartographier les zones humides de manière aussi exhaustive que possible ;
- évaluer ces zones humides, décrire leur état et leurs fonctionnalités.
Cette nouvelle connaissance permettra :
- d’aider les acteurs locaux (collectivités, profession agricole…) à mieux prendre en compte ces milieux dans l’aménagement du territoire et les différents projets ;
- d’identifier les enjeux de préservation ;
- de définir sur le long terme des actions de valorisation ;
- Les étapes de l'inventaire
Les étapes de l'inventaire
L’inventaire des zones humides comprend différentes étapes.
- Une partie technique qui consiste à assurer les relevés de terrain (Cf cadre règlementaire et méthodologie), à les compiler, les traiter, …
- Une phase de concertation, primordiale pour présenter l’étude, les objectifs, les résultats et pour répondre aux interrogations, lever les doutes… Sur chaque commune (ou groupe de commune) est mis en place un Groupe d’Acteurs Locaux (GAL)
Le GAL est mis en place sur proposition du Maire et validé en conseil municipal en amont du début de l’étude. Son rôle est de suivre le travail d’inventaire et de l’enrichir par le biais de connaissances de terrain. Il est le lien entre le chargé d’étude et la population locale facilitant ainsi l’appropriation du travail réalisé et les préconisations éventuellement associées.
Le GAL sera présidé par le Maire et composé d’acteurs locaux représentatifs en veillant à respecter un certain équilibre dans la représentation des différents intérêts.
Le GAL peut regrouper le maître d’ouvrage, le prestataire, les propriétaires, les exploitants (Agricoles, Forestiers, …), la chambre d’agriculture, les services de l’état, du département mais également les associations de pêche, de chasse ou de préservation de l’environnement et tout autre acteur local que la commune jugera pertinent
- Un cadre règlementaire et une méthodologie définie
Un cadre règlementaire et une méthodologie définie
La méthodologie d’inventaire est cadrée par un arrêté relatif à l’identification et à la délimitation des zones humides (24 juin 2008 modifié en octobre 2009) :
« Pour la mise en œuvre de la rubrique 3. 3. 1. 0 de l'article R. 214-1 du code de l'environnement, une zone est considérée comme humide si elle présente l'un des critères suivants :
1° Les sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques, exclusivement parmi ceux mentionnés dans la liste figurant à l'annexe 1. 1 et identifiés selon la méthode figurant à l'annexe 1. 2 au présent arrêté. Pour les sols dont la morphologie correspond aux classes IV d et V a, définis d'après les classes d'hydromorphie du groupe d'étude des problèmes de pédologie appliquée (GEPPA, 1981 ; modifié), le préfet de région peut exclure l'une ou l'autre de ces classes et les types de sol associés pour certaines communes, après avis du conseil scientifique régional du patrimoine naturel.
2° Sa végétation, si elle existe, est caractérisée par :
-soit des espèces identifiées et quantifiées selon la méthode et la liste d'espèces figurant à l'annexe 2. 1 au présent arrêté complétée en tant que de besoin par une liste additionnelle d'espèces arrêtées par le préfet de région sur proposition du conseil scientifique régional du patrimoine naturel, le cas échéant, adaptée par territoire biogéographique ;
-soit des communautés d'espèces végétales, dénommées " habitats ", caractéristiques de zones humides, identifiées selon la méthode et la liste correspondante figurant à l'annexe 2. 2 au présent arrêté. »
Pour en savoir plus
L'agglomération de Saintes s’implique d’ores et déjà dans la préservation des zones humides :
- de manière indirecte de part ses compétences Eaux
- de manière plus concrète avec l’animation Natura 2000
Le 2 janvier Journée Mondiale des Zones Humides – http://www.zones-humides.org/agir/ramsar-et-la-journee-mondiale-des-zones-humides